Lannion à la pointe des énergies nouvelles

Qui n’a pas remarqué cette construction étrange à Lannion, allée du Tribunal, cet édifice noir et inquiétant qui jouxte la nouvelle école de musique ? (voir photo ci-dessus). Qui ne s’est pas posé de questions quant à l’usage de ce bâtiment atypique ? Bien entendu, ces interrogations ont été bien vite balayées par les pouvoirs publics locaux qui ont prétendu qu’il s’agissait d’un auditorium implanté là comme une extension naturelle à la nouvelle école de musique. Et ceci a suffi à rassurer la population. Pour calmer toute rumeur, la presse hebdomadaire locale a d’ailleurs publié récemment un article, photo à l’appui, relatant l’usage fait de ce prétendu auditorium pour des orchestres d’enfants. Tout ceci, bien sûr, n’est que de l’intox, destinée à mieux cacher la vérité. Et quelle est-elle cette vérité vraie ? Nous allons vous la dévoiler ici, n’obéissant qu’à notre devoir d’information.

Tout d’abord, quelque chose aurait dû vous mettre la puce à l’oreille : la forme étrange mais néanmoins familière, en cône tronqué, du bâtiment : ça ne vous rappelle rien ? Ensuite, étrange coïncidence, il y a eu dernièrement la relance, par notre gouvernement, de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Vous commencez à comprendre, n’est-ce pas, de quoi il s’agit. Mais vous ne savez pas tout …

Nos politiques locaux, toujours désireux de voir Lannion être à la pointe des nouvelles technologies, auraient accepté sans sourciller que soit implanté dans la ville un tout nouveau prototype expérimental de réacteur nucléaire. Il n’était pas question, en effet, que celui-ci soit construit à la campagne ou sur la côte, là où il y a toujours tant d’oppositions aux projets innovants. C’était trop risqué ! Il ne restait donc plus qu’à le placer en plein cœur de la ville, mais incognito, afin de ne pas faire de vagues. C’est donc cet emplacement anodin, contigu à l’école de musique, qui a été choisi. Autre avantage du site : la présence du Léguer à quelques mètres permettant de refroidir le cœur du réacteur.

Ce réacteur serait donc un modèle expérimental, le RNET (Réacteur Nucléaire Expérimental du Trégor), basé sur une nouvelle technologie inventée par la branche bretonne du CEA; d’où le choix de Lannion pour son implantation. À vrai dire, on ne sait pas grand chose sur cette technologie et l’on n’est pas sûr qu’elle fonctionne. De plus, en confidence, d’après notre source, on n’a aucune idée des risques d’explosion du cœur nucléaire. D’où l’intérêt d’une expérimentation à petite échelle avant de la généraliser. Nous nous sommes laissé dire que le fluide caloporteur du circuit primaire de ce nouveau modèle serait à base d’alcool, un liquide plus énergisant a priori que l’eau du robinet, donc plus efficace, mais à utiliser avec modération. On prétend même, dans les milieux bien informés, que d’importants stocks d’invendus de chouchen serviraient à cet usage. Mais tout cela demande à être vérifié et nous nous en voudrions de publier ici des informations erronées.

Quid de la date de mise en service de cette centrale nucléaire d’un nouveau genre ? Nous n’en savons rien, le secret est bien gardé. Si nous prenons comme référence le planning de l’EPR de Flamanville, nous risquons bien de ne jamais connaître le démarrage du RNET de notre vivant. Mais si, toutefois, vous voyiez un jour sortir du haut de ce cône noir une sorte de fumée blanche, sachez qu’il ne s’agira pas de l’élection d’un nouveau Pape mais, plus prosaïquement, du démarrage du RNET. Positivons cependant : cela permettra au moins de lever les restrictions d’éclairage sur les illuminations de Noël de la ville.

Pour en savoir plus à ce sujet …

Loading

Combien d’étoiles donnez-vous à cet article ?
Taggé , , .Mettre en favori le Permaliens.

Les commentaires sont fermés.