Jane Evelyn Atwood à l’Imagerie

Jane Evelyn Atwood est née à New York et vit en France depuis 1971. Son œuvre traduit la profonde intimité qu’elle entretient avec ses sujets sur de longues périodes. Fascinée par les gens et par la notion d’exclusion, elle a réussi à pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ignorent ou décident d’ignorer.
“ A travers ses choix personnels, Atwood va toujours, semble-t-il, vers la difficulté, comme un défi, se plaçant souvent, au regard des autres, de nous, spectateurs, à la frontière de l’interdit. Les prostituées de la rue des Lombards, un asile de vieillards, les légionnaires, un malade du sida, la pauvreté, les femmes en prison… toujours une histoire d’enfermement et de frontière, de gens à part et, à chaque fois, la photographe s’immerge dans son sujet, s’y engage corps et âme, à ses risques et périls, avec un désir de témoigner ou de changer certaines idées reçues sur ces mondes clos et les drames qu’elle rencontre en révélant à la fois la beauté et la cruauté, la mélancolie et l’ambiguïté ”. Eduardo Manet dans “Extérieur Nuit”, Collection Photo Poche Société, Ed. Actes Sud, 1998.
Elle est l’auteur de dix livres, dont Nächtlicher Alltag (Mahnert-Lueg, 1981), consacré aux prostituées de Paris ; Légionnaires (Hologramme, 1986) ; Extérieur Nuit, sur les aveugles (Actes Sud, Photo Poche Société, 1998) ; Trop de Peines, femmes en prison (Albin Michel) et Too Much Time, Women in Prison (Phaidon, 2000), résultat de 10 années de travail qui reste, jusqu’à aujourd’hui, la référence photographique déterminante sur l’incarcération féminine ; ainsi que Sentinelles de l’ombre (Seuil, 2004), l’aboutissement d’un travail de quatre ans au Cambodge, au Mozambique, en Angola, au Kosovo et en Afghanistan, sur les ravages de mines antipersonnel.
A Contre Coups (avec Annette Lucas), quinze portraits de femmes françaises confrontées à la violence, est publié en 2006 (Xavier Barral). En 2008 est publié Haïti, le résultat de trois années de travail (Actes Sud), ainsi que Badate, une histoire intime sur la phénomène des femmes d’Ukraine qui s’occupent des personnes âgées en Italie (Silvana Editoriale, Milan). En 2010, elle entre dans la prestigieuse série Photo Poche monographie avec Jane Evelyn Atwood #125 (Actes Sud). En 2011, son tout premier travail sur la prostitution est réédité chez Xavier Barral dans Rue Des Lombards.
L’œuvre de Jane Evelyn Atwood a été récompensée par des prix internationaux les plus prestigieux, dont : la premier bourse décernée par la Fondation W. Eugene Smith en 1980 ; un Prix de la Fondation du World Press Photo d’Amsterdam en 1987 ; en 1990, le Grand Prix Paris Match du Photo-journalisme ainsi que le Grand Prix du Portfolio de la Société Civile des Auteurs Multimédia (SCAM) ; le Prix Oskar Barnack/Leica Camera en 1997 ; et un Prix Alfred Eisenstaedt en 1998. En 2005, elle s’est vue décerner le Charles Flint Kellogg Award in Arts and Letters de Bard College, U.S.A. En 2012 la Maison Européenne de la Photographie à Paris présente sa première grande rétrospective montrée ensuite au Botanique à Bruxelles (2013-2014).

Exposition présentée avec le soutien de la Ville de Lannion, du Conseil Général des Côtes d’Armor, du Conseil Régional de Bretagne et de la Drac Bretagne. L’Imagerie est membre des réseaux Art Contemporain en Bretagne et Diagonal

Collections présentées à l’Imagerie : « Aveugles », « Rue des Lombards », « Jean-Louis », « Femmes en prison » et « Divers »
Exposition ouverte du 21 octobre au 29 novembre, du mardi au samedi de 15H00 à 18H30, plus le jeudi matin de 10H30 à 12H30

L’imagerie – 19 rue Jean Savidan – Lannion – http://imagerie-lannion.com

Visiting rights for a married couple jailed for stealing a painting from a museum. Maison d'Arrt de Femmes, Dijon, France, 1991.

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